- grandesse
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⇒GRANDESSE, subst. fém.A. — Dignité des grands d'Espagne. Comme il a une fille unique et que son nom s'éteint avec lui, il a l'intention d'obtenir de la reine, en mariant Mademoiselle Pepita-Dolorès-Conception, l'autorisation de transmettre à son gendre ce nom, sa grandesse et son titre de duc (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 4, 1859, p. 120).B. — [Avec valeur collective] Les grands d'Espagne. Entre l'Inquisition et ces Marranos, riches, alliés à la grandesse et toujours exposés aux fureurs populaires, ce fut, durant des siècles, une terrible lutte dans l'ombre (BARRÈS, Greco, 1911, p. 97).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1664 « dignité de grand d'Espagne » (F. BERTAUT, Relation d'un voyage d'Espagne, p. 90 d'apr. REINH., p. 358). Empr. à l'esp. grandeza « id. » (dep. XVIe s. d'apr. AL.), dér. de Grande (de España), titre porté par certains nobles espagnols qui jouissaient à la Cour de privilèges exceptionnels (v. grand). Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. DARM., 1877, p. 100. - REINH.1963, p. 206.
grandesse [gʀɑ̃dɛs] n. f.❖♦ Littér. ou didact. Dignité de grand d'Espagne.1 (…) mon père sourd à leurs prières songea à se fortifier (…) La grandesse et beaucoup d'établissements lui furent proposés directement de la part du roi d'Espagne, qui furent également rejetés.Saint-Simon, Mémoires, I, V.2 L'aîné, le duc de Soria d'aujourd'hui, vient d'être dépouillé de tous ses biens, honneurs et grandesse par le roi Ferdinand, qui venge une vieille inimitié.Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Pl., t. I, p. 177.3 Mais comment oser croire que la fille du vieillard le plus entiché de sa grandesse qui fût en Espagne, pourrait être donnée au fils d'un épicier de Paris !Balzac, El Verdugo, Pl., t. IX, p. 867.
Encyclopédie Universelle. 2012.